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NDLL2019#5 Lire à haute voix

Depuis novembre, nos étudiants du MEEF 1er degré Professorat des écoles ont cheminé parmi les propositions d'activités autour de la littérature pour la jeunesse avec des élèves de l’atelier Canopé. Ils ont lu, découpé et reconstitué des histoires. Ils en ont imaginées à l’aide de dés ou de mots piochés au hasard. Ils ont lu à nouveau, à haute voix cette fois, les textes de Taï-Marc Le Thanh. Ils les ont enregistrés et écoutés. Une chose est claire : lire à haute voix, ça s’apprend.

Et ça tombe plutôt bien puisque Brigitte Agulhon, lectrice et conteuse, a accepté de les guider dans cet apprentissage.

Se préparer à lire

Tout commence par la respiration. Nos étudiants apprennent à respirer avec tout leur corps, à oxygéner leur cerveau et laissent passer l’air, d’abord sans le son. Puis encouragés par Brigitte, ils grimacent, se massent le visage et… baillent ! « C’est parfait », précise Brigitte, « ça ouvre la bouche et le palais. ».
Il faut maintenant réveiller la voix. Place aux gargarismes et autres jeux vocaux. Les voilà qui s’exercent à sur-articuler grâce à quelques virelangues retors, puis qui s’entraînent grâce aux facétieuses devinettes de Jean-Pierre Siméon. Chacun prend conscience qu’il faut savoir anticiper où reprendre de l’air et se rend rapidement à l’évidence : il va falloir jouer et tricher avec le texte pour placer son souffle sans nuire au sens… Brigitte attire encore leur attention sur l’interprétation à donner à la ponctuation expressive d’un texte, les engage à soigner l’attaque et la finale – mais leur apprend aussi à laisser des silences.

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Préparer son texte

Le texte doit à son tour être préparé à être lu. On s’assoit, on prend un texte et un crayon : c’est le moment de la lecture à la table. « On soulève le texte » explique Brigitte : c’est le moment de produire son interprétation, de se mettre d’accord sur ce que l’on veut faire dire au texte et faire passer. C’est aussi le moment d’imaginer comment on va y arriver, comment on va embarquer son auditoire et ne pas le perdre.  Le texte s’orne peu à peu de petites notations, comme une partition de musique. Pour la Nuit de la lecture, chacun devra avoir mis au point et au propre sa propre partition !

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Se lancer

Et maintenant, on y va. On lit, on se répartit les rôles – Céline décroche les lapins, Mélanie la noyade, Rémi prend les oiseaux, Mélodie et Bénédicte se partagent l’agneau et Fanny rafle les cygnes… On essaie, on ajuste. Brigitte rappelle à chacun qu’il est important de s’écouter pour rendre cette lecture chorale fluide et homogène. Elle attire notre attention sur la graphie du texte qui peut guider nos intentions. Bientôt il faut essayer de lâcher le texte des yeux pour chercher la connivence avec le public – heureusement que le pouce sert à garder discrètement un repère dans le texte ! Et pourquoi ne pas ajouter un geste, une expression du visage, le tout sans trop parler dans sa moustache ?

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Au terme de trois ateliers, le résultat n’est pas si mal !

La Nuit de la lecture approche. On peaufine aussi nos questions pour Taï-Marc Le Thanh qui fera le déplacement samedi 19/01/19 et répondra à toutes nos questions dès 16h : nos futurs professionnels sont avides d’apprendre à la source ce qui constitue une rencontre classe/auteur·e réussie…

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Et le programme complet de la Nuit de la lecture à la BU, c’est ici. On vous attend nombreux !

Du 1er mars au 6 avril 2024,
la BU est ouverte le samedi
jusqu'à 17h
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