Simone Veil au Panthéon
Figure de la vie politique française et européenne, Simone Veil est née le 13 juillet 1927 à Nice. Après des études de droit et de science politique, elle entame une carrière judiciaire suite à l’obtention en 1956 du concours de la Magistrature.
Simone Veil et la politique
Tour à tour ministre de la Santé, puis ministre de la Santé et de la Sécurité Sociale, et ministre de la Santé et de la Famille entre 1974 et 1979, son nom est indissociable de la loi sur l’interruption volontaire de grossesse qui, dès 1975, dépénalise l’avortement. Elle revient au gouvernement entre 1993 et 1995 en tant que ministre d’Etat, ministre des Affaires Sociales, de la Santé et de la Ville.
Son engagement politique ne s’arrête pas là. De 1979 à 1982, elle devient la première femme présidente du Parlement européen. Promotrice de la construction européenne, elle s’engage en faveur d’une Constitution européenne en 2005.
Simone Veil et la Shoah
Issue d’une famille juive, elle est déportée dans les camps de concentration à l’âge de 16 ans. Rescapée tout comme ses sœurs, elle perd ses parents et son frère. Elle préside la Fondation pour la Mémoire de la Shoah dès sa création en 2000, et ce jusqu’en 2007.
Simone Veil à l’Académie française
Sixième femme à être élue parmi les « Immortels » en novembre 2008, elle fait son entrée à l’Académie française en mars 2010. Sur son épée d’académicienne sont gravés son numéro de déportée en camp de concentration, ainsi que les devises de la République française et de l’Union européenne. Un visage de femme symbolise quant à lui sa lutte pour le droit des femmes.
Sa vie durant, elle reçoit de nombreuses distinctions et décorations. Décédée le 30 juin 2017, Simone Veil sera inhumée aux côtés de son mari dans la nécropole des « grands hommes » français. Elle sera la cinquième femme à entrer au Panthéon.