Simone Veil, un destin, une voix, une loi 1

Simone Veil : un destin, une voix, une loi

La sortie du biopic "Simone Veil, le voyage du siècle" permet de (re)découvrir l'histoire d'une époque bouleversée et mouvementée ainsi que le destin d'une femme survivante et combattante.

La France de l’après-guerre : après le chaos un vent de révolte et de changement

La France de l’après-guerre est marquée par les horreurs de la Seconde Guerre Mondiale et tente de panser ses plaies.

Sous la IVème  République instaurée le 24 octobre 1946, 23 gouvernements se succèdent avant que le Général De Gaulle ne revienne au pouvoir. C’est alors la constitution de la Vème république.

De 1958 à 1969, la France connait de nombreuses crises :  la guerre d’Algérie et son indépendance en 1962, la décolonisation, ainsi que le mouvement social et étudiant de 1968 qui marque la fin du pouvoir du Général De Gaulle. Georges Pompidou devient alors président.

En 1974, il meurt brutalement et c’est Valéry Giscard D’Estaing qui arrive au pouvoir.  Il nomme Simone Veil comme ministre de la santé.

Simone Veil : un destin

Née Jacob, dans une famille juive le 13 juillet 1927 à Nice, Simone Veil est déportée à Auschwitz à l’âge de 16 ans. Son père, sa mère et son frère meurent dans les camps tandis que Simone et ses deux sœurs en réchappent.

En 1946, elle épouse Antoine Veil, diplômé de l’Institut d’Études Politique de Paris.

Elle entame des études de droit et de science politique qui la mènent au haut fonctionnariat dans la magistrature.  En 1974, elle est nommée ministre de la santé par le gouvernement de Jacques Chirac, premier ministre de Valéry Giscard d’Estaing.

Simone Veil : une voix

En France, dès le XIXème siècle, à l’image d’autres pays européens, la question du droit à l’avortement commence à se fait entendre.

A partir des années 60 les mouvements militants se multiplient.

En 1971, le manifeste des 343 pour le droit à l’avortement parait sous l’impulsion de nombreuses intellectuelles et artistes.

En 1972, l’avocate Gisèle Halimi défend une jeune fille de 16 ans qui s’est faite avorter par une « faiseuse d’ange », figurant aussi sur le banc des accusés. Cette affaire permet de relancer le débat et transforme ce procès en procès politique.

En 1973, des médecins signent un second manifeste déclarant avoir pratiqué des avortements clandestins.

En 1974, Valéry Giscard d’Estaing donne à Simone Veil, ministre de la santé, la tâche de proposer une loi sur l’interruption volontaire de grossesse.

Simone Veil : une loi

Dans son discours à l’Assemblée lors de la séance du 26 novembre 1974, Simone Veil défend avec conviction le droit à l’avortement. Dénonçant la «situation actuelle […] déplorable et dramatique», Simone Veil critique une justice qui crée des situations injustes envers les femmes qui ne peuvent aller à l’étranger, et qui « sans gaité de cœur » recourent à l’avortement illégal.

Ce discours, le premier à être prononcé par une femme devant une assemblée composée pour une grosse majorité d’hommes, provoque un débat houleux, mais est la loi est adoptée le 29 novembre et promulguée le 17 janvier 1975.

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