Exposition « Villes invisibles »
L’exposition Villes invisibles découle du projet de recherche ATLAS financé par l’Agence Nationale de la Recherche et la Deutsche Forschungsgemeinschaft, qui étudie les villes de l’Antiquité tardive en Afrique du Nord et dans le sud de la péninsule Ibérique (IIIe-VIIIe siècles). Ces villes ont longtemps été négligées, considérées comme des symboles de décadence par rapport à l’Empire romain et leurs vestiges, jugés moins esthétiques, ont souvent été démontés sans enregistrement.
Aujourd’hui, grâce à de nouvelles études, on comprend mieux que ces villes étaient marquées par des transformations plutôt que par un déclin. Le projet ATLAS vise à approfondir cette compréhension historique à travers une analyse détaillée des sources archéologiques et littéraires, et utilise les technologies modernes pour redonner vie aux monuments disparus.
La restitution architecturale, héritée de la Renaissance, combine des certitudes archéologiques et des hypothèses pour recréer des édifices à partir de ruines. Les nouvelles technologies, notamment l’imagerie 3D, permettent de moderniser cet art. L’exposition présente ainsi des représentations de sites tardo-antiques en Espagne et en Tunisie, réalisées grâce à une collaboration scientifique rigoureuse.
Douze tableaux 3D sont exposés, accompagnés de QR codes offrant des informations supplémentaires. Un court film d’animation explique les défis et les techniques utilisées pour restituer l’image de ces monuments disparus.
Mercredi 18 septembre à 18h :
Conférence-présentation de l’exposition par Laurent Brassous, Enseignant-chercheur, MCF La Rochelle Université et Sabine Panzram, professeure à l’université de Hambourg