Exposition – Les peuples autochtones d’Indonésie

Chez les Mentawai

Une exposition du photographe Bertrand Lesort

Au cœur de l’archipel indonésien, à quelque 150 kilomètres au large des côtes ouest de Sumatra, s’étendent les îles Mentawai, un monde à part où le temps semble suspendu. Ici, dans cette nature luxuriante baignée par l’océan Indien, vit depuis des millénaires un peuple fascinant : les Mentawai.

Leur histoire est celle d’un isolement géographique qui s’est transformé en force culturelle. Séparés du continent depuis la dernière période glaciaire, les Mentawai ont développé une civilisation unique, marquée par une relation sacrée avec la forêt tropicale qui les entoure. Chaque arbre, chaque rivière, chaque animal fait partie intégrante de leur cosmogonie complexe, où les esprits ancestraux veillent sur les vivants.

À travers cette exposition, vous explorerez les multiples facettes de leur existence : leurs pratiques spirituelles animistes qui gouvernent chaque aspect de la vie quotidienne, leur art du tatouage traditionnel qui raconte l’histoire personnelle de chaque individu, leur architecture sur pilotis parfaitement adaptée à l’environnement tropical, et leur organisation sociale basée sur le respect des anciens et l’harmonie communautaire.

Vous découvrirez également comment ce peuple fait face aux transformations contemporaines, naviguant entre la préservation de leurs traditions ancestrales et les nécessités de l’adaptation au monde moderne. Les Mentawai nous offrent une leçon précieuse sur la possibilité de maintenir une identité culturelle forte tout en évoluant avec son temps.

Cette exposition se veut un voyage initiatique dans l’âme d’un peuple qui a choisi de rester fidèle à ses racines tout en s’ouvrant au dialogue interculturel. Elle nous rappelle que la diversité culturelle de notre monde constitue un trésor inestimable qu’il nous appartient de comprendre, de respecter et de protéger.

Bajos, nomades de la mer

Une exposition de Charles Illouz et Chandra Nuraini

Les Bajos, ou Sama-Bajos, forment une vaste diaspora sur l’est de l’Indonésie, le nord malaisien de Bornéo et le sud des Philippines. Ces marins nomades avouent ignorer leur origine ; linguistes et historiens en débâtent encore.

Sédentaires pour la plupart depuis l’indépendance de l’Indonésie et de la Malaisie, les Bajos connaissent une grande précarité résidentielle. En Indonésie, les autorités les ont souvent déplacés brutalement, pour les fixer sur d’étroites bandes de terre ou de sable, ou sur de minuscules récifs. Ils habitent des maisons sommaires, souvent sur pilotis, et sont exposés à tous les déplacements autoritaires causés par des conflits régionaux ou des catastrophes naturelles. Les villages bajos sont ainsi des ghettos flottants résultant de politiques successives de cantonnement.

D’un bout à l’autre de leur diaspora, leur mode de vie est constant : petits pêcheurs, pauvres dans leur quasi-totalité, ils fournissent la force laborieuse sur laquelle repose l’essentiel du marché halieutique local. Leur histoire, entièrement liée aux longues expéditions qui les menaient jadis d’île en île dans le vaste espace nousantarien, est évoquée sous la forme de chants épiques (iko-iko) qu’ils prodiguent encore lors d’événements collectifs.

Évoluant entre la mer infinie et le littoral étroit ou s’agglutine leur village, les petites communautés bajo déploient des rôles sociaux reconnaissables : pêcheurs harassés, épouses industrieuses, enfants férus de jeux aquatiques, transgenres féminins ostensiblement maniérés… L’objectif photographique a tenté de saisir des visages et des corps.

Java, l’âme de l’Indonésie

Carnet de voyage de Youenn Rollin, ancien étudiant de La Rochelle Université.

12 photos comme 12 témoignages d’un voyage réalisé par Youenn Rollin lors d’un séjour d’études en Indonésie.

Pour aller plus loin, nous vous proposons une sélection de documents à emprunter ou à consulter sur place, au RdC de la bibliothèque.